La biodiversité dans mon jardin

Au sortir de l'hiver, on a fait un semi d'engrais vert dans le jardin, qui en a bien besoin vu qu'il a été nourri aux azotes animales et de synthèse jusque là.
Les joies du jardin d'agrément où règnent les gazons maudits, les fleurs d'élevages industrielles et autres bienfaits de la marchandisation du tout qui amènent à polluer, hydrodoper et détruire le vivant dans nos sols.
Bref, un terrain gavé de chimie, sur lequel s'est implanté tout ce que les adventices comptent de plus pénibles, chiendents, liserons et chardons notamment.
J'ai donc commencé, au printemps dernier, ce qu'on pourrait appeller une conversion (reprise en main?) écologique de ce terrain de 400m2, avec pour objectif un espace potager bio mais aussi, sur la plus grand surface, une pelouse de trèfle blanc, dont j'ai déjà eu l'occasion de vanter les mérites écologiques.
Et pour aider à son implantation, pas mal d’huile de coude pour contenir le liseron, arracher le chiendent (sans chercher les racines) etc etc.
Puis, fin février donc, le semi vert (facélie, moutarde, blé), ainsi que du trèfle d'alexandrie pour prendre de vitesse le liseron.

Le premier plaisir aura été de voir fleurir au printemps un jardin magnifique, plein de belles plantes et de fleurs aux couleurs éclatantes.

Un régal.
Rien que pour ça, ça vaut le coup d'investir dans ce semi, rien que pour le plaisir des yeux.
Plaisir aussi de voir, et faire découvrir aux enfants, ces petites bêtes qu'on cherche à faire s'installer pour faire revivre cette terre.
L'année dernière, on avait eu droit à quelques bourdons et des pieralides venus butiner les pissenlits et le trèfle qui avait réussi à percer la barrière de liseron, plus deux ou trois coléoptères, des escargots, criquets et guêpes communes.
Cette année, on a vu passer 4 ou 5 espèces de papillons, des bourdons, des abeilles, des guêpes communes et des maçonnières, des punaises brunes, vertes, dorés, harlequins, une bonne dizaine de coléoptères, des criquets, des grillons, des sauterelles, une superbe limace léopard et quelques autres insectes inconnus au bataillon.

Le trèfle blanc quand à lui a clairement gagné du terrain, une belle partie du sol est désormais sous son contrôle.
Encore deux ans maxi, et la partie sera gagnée, on aura une belle pelouse de trèfle!

Allez, pour le plaisir, qlq photos de certainEs de nos visiteuses et visiteurs (nb: pas des photos à nous, on a pas le matos nécessaires pour d'aussi belles macros ;) ):

[Texte de Mk]

Et je rajoute de suite notre ami le rouge-queue,
oiseau troglodyte que nous avons la chance de recevoir
régulièrement grâce au flancs du plateau de Lautagne.