vendredi 6 janvier 2012

Phrases en phase

Deux phrases du jour ce matin:

La première est de Viking, qui a demandé le nom du prof de Disco de la diablesse.
Il s'agit en fait du prof de Techno...
^^

La seconde est politique, nettement moins amusante, c'est celle de Fillon qui veut que "la France reste un pays de production" (au sujet de la TVA social).
Les secteurs secondaires et tertiaires, ceux de production donc, représentent moins de 30% des emplois en France (pour 23% du PIB).
Par extension, on peut donc dire que plus de 70% de sa population active est "non productive".
Difficile dans ces conditions de dire que nous sommes un pays de production à mon sens.

Quand à la TVA sociale, je retiens avant tout que l'idée avouée est d'abaisser le coût de la main-d'oeuvre (par transfert de charge).
Le soucis c'est que la France n'a aucune marge de manoeuvre budgétaire, les recettes de l'état ne cessant de décroitre, et on peut désormis voir que la politique de réduction des effectifs de la fonction publique ne parvient pas à compenser. Trop de précipitation sans doute, mais aussi, et surtout, trop d'éxagération (politicienne) au final quand au poids de cette masse salariale assurément.
C'est cette absence de capacité à l'auto-financement qui va "coûter" à la France une mauvaise note au tableau noir du libéralisme et lui faire perdre son triple A. Doublement si ça se trouve, puisque visiblement ce serait même deux A d'un coup que la sarkozie triomphante aura réussit à dégommer. Et par contre-coup réussit à priver notre pays d'une part supplémentaire de manoeuvre, l'emprunt devenant plus cher.
Au passage, cette baisse de notation est à mettre en parallèle avec la recapitalisation des banques. A l'époque j'avais dit (sur un autre blog en fait) que cette opération sensé "ne rien couter à la France" selon Lagarde, la ministre du budget de l'époque, voir même "rapporter jusqu'à 800 millions" dans la fourchette haute, on allait le payer plus tard car ça nous mettait en danger sur l'emprunt.
On le voit donc bien aujourd'hui, et en plus il faudrait de nouveau recapitaliser les banques.

Au fait, vu que l'état ne cesse de détaxer les entreprises (avec 54 mesures de défiscalisation du travail en plus depuis 2007, le montant des exonérations atteint quasiment les 30 milliards d'euros en 2009), on peut se demander quelles sont ses charges qui vont être "transférées".

Y en a encore pas mal à dire sur cette mesure qui en fin de compte a sans doute comme objectif principal de faire remplir les caisses vidées par l'UMP par la population, y compris ceux non soumis à l'impôt, mais ce sera pour une autre fois.
;)

3 commentaires:

  1. On a loupé l'occasion de mettre la main sur les banques ou du moins l'occasion de les réguler comme il faut en échange de leur renfluage

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  2. en effet, surtout pour Dexia!
    si on les laissait se démerder, elles mettaient la clés sous la porte, donc il aurait été normal de, a minima, entrer dans le capital et donc le CA.
    mai non, ça a été cadeau.

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  3. Internalisation des profits et externalisation des pertes!

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