lundi 12 décembre 2011

Pub


Généralement on évite de regarder les pubs, on coupe le son, et on fait bien parce que c'est trop souvent affligeant.
Dernière en date, une nouvelle campagne de l'assurance santé (comprenez "du ministère de la santé") qui vient demander aux "patients" de ne pas abuser des antibiotiques sous le slogan "en prendre à tort les rends moins forts".
La précédente avait été "les antibiotiques c'est pas automatique".

Bon, sur le fond on se dit "normal, les médocs c'est pas des bonbons".
Sur la forme on peut se dire "c'est quand même un peu infantilisant". Juste un peu.
Mais bon, comment reprocher à l'état de prendre les gens pour des cons puisqu'ils ont gobés en masse, en plus des antibiotiques, les mensonges de Sarkozy et l'ont élu.

Sur les résultats, on peut légitimement se dire "ça marche, c'est donc utile".
En effet, la dernière campagne s'est soldée par une baisse de 15% de la conso, et plus précisément via 40 millions de prescriptions en moins.

Et c'est là que le bât blesse.

Car les antibio, pour en croquer, faut se les procurer. Hors pour se les procurer faut passer par un dealer médecin puisqu'ils ne sont donné que sur ordonnance.
Petite réflexion donc:
Pourquoi, pour faire baisser la conso, faut-il communiquer auprès du grand public si les assujettis sociaux ne sont pas détenteurs des clés de la consommation?
Faut il en déduire que les médecins obéissent à la loi de l'offre et de la demande et se laissent guider par une "patientèle" qui vient avec sa liste de course? 
Pourtant les médecins ne sont-ils pas des "professionnels de la santé" fort d'un diplôme acquis pendant un long cursus de 10 ans et à ce titre sensé ne prescrire que ce qui est nécessaire et utile à la santé (en plus des comptes de la sécu)?

Vous je sais pas, mais il est clair que, au vu des campagnes, l'assurance maladie a tranché sur toutes ces questions et considère qu'il est plus efficace de s'adresser au vulgus pecus, parfois à peine titulaire d'un BEP ou CAP, plutôt qu'aux docteurs en médecine Bac +10 pour comprendre la nécessité de surveiller les conso de médocs et les comptes de la sécu...

Mk

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